Présentation de l'auteur

Thierry Pardo, est titulaire d’un Ph.D. (doctorat) Éducation et s’intéresse depuis longtemps à l’éducation en dehors du cadre de l’école. Il est chercheur indépendant associé au Centre de recherche en éducation et formation relatives à l’environnement et à l’écocitoyenneté de l’Université du Québec à Montréal. Il a été membre du comité socio-scientifique des Congrès mondiaux d’éducation relative à l’environnement (Marrakech 2013, Göteborg 2015). Il a fait partie pendant quatre années de la Chaire de recherche du Canada en éducation relative à l’environnement sous la direction de Lucie Sauvé. Thierry Pardo a été également formateur pour la Commission Jeunesse de l’Union européenne. Aujourd’hui, il se consacre entièrement à l’écriture, aux conférences et formations à travers le monde francophone. Écrivain-voyageur, il partage dans ses livres les interstices de liberté et de poésie que l’on peut encore débusquer dans cette époque étriquée. Enfin, il est également professeur d’Aïkido et, surtout, papa de deux garçons.

Ce livre est le cinquième livre de Thierry Pardo paru dans la collection Hic sunt Dracones avec Au nom du pire (2020), Quelques instants d’éternelle errance (2021), De la piraterie en éducation (2021) et Seul pour apprendre (2022).

Mon Petit Livre de cuisine libertaire

UGS : 9782490050840

10,00 €

Description

Mon Petit Livre de cuisine libertaire propose de déterminer si et comment il est encore possible d’entretenir un rapport unique et authentique avec le monde, un rapport qui ne serait ni libertarien, ni révolutionnaire, ni syndicaliste, ni politicien, qui se moquerait également des mots en –isme bien pratiques. À l’heure où l’on est sommé d’une nouvelle fois réinventer le monde, où tous les philosophes l’assurent, il y aura un « avant » et un « après », où tous les penseurs à la mode sont certains de voir dans les crises successives la preuve de leurs propres avertissements, de quels ingrédients peut être faite cette petite cuisine personnelle de la joie à saveur libertaire, réussissant l’improbable alchimie entre le temps, le travail et l’argent ? Il s’agit de décrire une attitude heureuse face au monde qui nous entoure et qui nous gouverne. Comment ne pas se laisser prendre au piège de « l’âge du faire », déjouer les évidences de l’industrialisation du monde qui pousse à l’épuisement des ressources et des bonnes volontés ?
La réflexion de l’auteur est agrémentée de recettes de plats qui, comme l’art de vivre, mijotent longuement.

Extraits

Je me dis qu’un peu de muscade et une pointe de clou de girofle pourraient agréablement relever le goût de mes légumes qui commencent à compoter au fond de la casserole. Faire sa propre cuisine, trouver les ingrédients et les épices, les sucs et les arômes… voilà l’œuvre d’une vie. Je ne cuisine pas en suivant une recette déjà écrite. Je ne sais pas faire cela. La vie m’a conduit ailleurs, dans l’incertitude et la beauté d’une cuisine à réinventer. Cela signifie un certain rapport au temps, une relation particulière au travail, à l’argent. Dans ma cuisine, les questions de travail, de relations patronales, de retraite, de pension qui préoccupent tant mes contemporains, sans doute à juste titre, sont des notions exotiques. J’ajoute un peu d’eau pour décoller les sucs et je verse le lait de coco. Je me dis qu’un peu de gingembre… non du curry, finalement du gingembre et de la cannelle. On verra bien. Il faut chercher, inventer, sans aucune certitude sur le résultat. Le monde des autres me paraît un peu curieux depuis ma cuisine.